Du château fort des Rabastens dont la première trace écrite, qui date de 1229, est un hommage fait par Jourdain de Rabastens pour le château de Saint-Géry au comte de Toulouse, Raymond VII, nous ne savons pas grand chose si ce n’est que c’est un château péager et un élément du dispositif de défense de la ville. « De ce château féodal, au tracé d’ailleurs imprécis, il reste semble-t-il, en dehors de la pierre ornementale sculptée, portant l’écusson des Rabastens, les murs en pisé de l’aile du levant ainsi que la partie inférieure du mur d’enceinte qui le protégeait du côté du Tarn ».(Joseph de Rostang)
Plus d’un siècle après, en 1350, la seigneurie passe dans les mains d’une famille gasconne, les Baulat, qui, alliés aux La Roque-Bouillac, va la conserver jusqu’en 1719, date à laquelle, Gilles de La Roque-Bouillac la vend à un certain Desmazels qui, lui-même, s’en sépare quelques années plus tard en la cédant en 1728 à Jean-Jacques de Rey, conseiller au Parlement de Toulouse.
Pendant cette très longue période, près de quatre siècles, le château va connaitre de multiples transformations, en particulier à la Renaissance, mais c’est au XVIIe siècle que s’opèrent des remaniements architecturaux importants qui le transfigurent complètement et lui donnent l’apparence d’un édifice plus conforme à son temps. L’aile du levant est élargie avec la création d’une grande galerie et l’aile sud, sur le Tarn, est rallongée avec la création d’une porte centrale donnant sur la cour d’honneur que l’on peut encore voir aujourd’hui. Un « Bailh à bastir pour Madamoyselle de Sainct-Géry à Viernes et Golce » , daté du 19 novembre 1611, témoigne de ces campagnes de travaux et du rôle prépondérant qu’a dû jouer Antoinette de Baulat, comme, plus tard, d’autres femmes dans l’histoire de Saint-Géry.
Mais c’est avec l’arrivée de Jean-Jacques de Rey que le château commence à prendre l’aspect qu’on lui connait aujourd’hui. Devant un édifice dans un grand délabrement, il répare, reconstruit et conçoit un plan d’ensemble qu’il n’aura pas le temps de réaliser quand la mort le surprend en 1744. C’est son fils, Clément, lui aussi Conseiller au Parlement de Toulouse, qui va mettre en œuvre ce projet et entreprendre un vaste programme de travaux à partir de 1765.
C’est cette harmonieuse ordonnance de la fin du XVIIIème siècle, créée par un riche parlementaire toulousain et gardée intacte depuis 1800 qui est, aujourd’hui, proposée à la visite par les descendants de cette famille.
À travers une déambulation dans les espaces extérieurs avec sa terrasse dominant le Tarn ou son parc aux arbres remarquables et une circulation dans un intérieur chargé d’histoire et témoin du passage de Richelieu et de La Pérouse, le visiteur se retrouve projeté dans un voyage dans le temps raconté par un membre de la famille.
Le château de Saint-Géry est un monument historique classé (ISMH)
Calendrier 2025
Les dimanches
20, 27 avril
4, 11, 18, 25 mai
1, 8, 15, 22, 29 juin
6, 13, 20, 27 juillet
3, 10, 17, 24 août
6, 13, 21 septembre
Visites guidées à 16 heures sans rendez-vous
Tarifs :
Individuel : 8 € (gratuit pour les enfants de moins de 12 ans)
Groupe : 7 € (à partir de 10 personnes et toute l’année sur rendez-vous)
Renseignements : 06.26.82.29.68 ou 06.42.86.31.76